Succès des campagnes maritimes de surveillance du phénomène sismo-volcanique au large de Mayotte

Élisabeth BORNE, ministre de la transition écologique et solidaire, Frédérique VIDAL, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Annick GIRARDIN, ministre des outre-mer et Florence PARLY, ministre des armées, se félicitent de la réussite des missions d’observation océanographiques du phénomène sismo-volcanique de Mayotte qui ont pu être menées à bien malgré les contraintes imposées par la crise sanitaire que nous traversons. Les campagnes réalisées dans le cadre du réseau de surveillance dédié (REVOSIMA) mis en place en 2019 sous la coordination de la délégation interministérielle aux risques majeurs outre-mer, se poursuivent donc pour apporter toutes les informations nécessaires à la protection de la population mahoraise.

Une première campagne océanographique (MAYOBS 13–2) s’est déroulée sur le navire Gauss de la société Fugro du 4 au 11 mai 2020 télé-opérée par l’IFREMER, l’IPGP, le BRGM et le CNRS. Elle a permis d'acquérir des relevés du fond marin et des images de la colonne d'eau sur une surface d'environ 1500 km² à l’Est de l’île de Mayotte.

Les relevés du fond marin permettent d’ores et déjà d’observer que la morphologie du volcan découvert en mai 2019 à environ 50 km à l'Est des côtes de Mayotte ne montre pas d’évolution majeure depuis le mois d'août dernier.         

Le relief du fond marin de l’ensemble de cette zone (dite zone volcan) a cependant été modifié sur un secteur d'environ 5 km2 au Nord-ouest du volcan. Cette évolution pourrait résulter de nouvelles coulées magmatiques, dont l'épaisseur, l'étendue et le volume sont en cours d’évaluation. Elles signent la persistance d’une activité volcanique tout comme l’identification de deux nouveaux panaches de fluides chauds à 1400 m de profondeur à l’aplomb des zones de génération des séismes (essaim sismique).

Ces observations ont été complétées par une seconde campagne (Mayobs 13-1) qui a été réalisée du 6 au 19 mai 2020, à bord du bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer Champlain de la Marine nationale. Les données des sismomètres de fond de mer qui ont été récupérés durant cette campagne sont indispensables pour affiner la connaissance des phénomènes sismiques dont la surveillance est assurée en continu par des réseaux de sismographes à terre. Les données recueillies, qui couvrent une période de plusieurs mois, vont faire l’objet d’un traitement et seront disponibles et rendues publiques fin juin. Des sismomètres reconditionnés ont été immergés pour une nouvelle série de mesures d’environ 6 mois.

Les ministres tiennent à remercier l’ensemble des personnels, scientifiques, ingénieurs, techniciens et personnels administratifs qui se sont mobilisés dans des conditions difficiles pour mener à bien cette campagne scientifique et contribuer activement à l’engagement du Gouvernement pour protéger la population de Mayotte.

 
Source: Préfecture de Mayotte