VISITE MINISTÉRIELLE : Des mesures qui annoncent un début de solution pour Mayotte.
En déplacement à Mayotte, ce dimanche 11 février 2024, le Ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, accompagné de la nouvelle ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux, a dévoilé, dès son arrivée, des mesures, en réponse aux revendications de la population.
Tout d'abord, le gouvernement a décidé de "changer le droit du sol pour changer radicalement l'immigration", indique le Ministre Gérald Darmanin, lors d'un temps d'échange ce début d'après-midi, au Rectorat, avec des élus, des représentants des collectifs et forces vives, ainsi que des représentants du monde économique. La fin du droit du sol sera inscrite dans une prochaine révision constitutionnelle.
Un "projet de loi d'urgence" sera présenté "avant l'été", déclare la ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux, dès sont arrivée sont le territoire.
Un "projet de loi d'urgence pour Mayotte" sera présenté "avant l'été en Conseil des ministres", a annoncé la nouvelle ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux, ce dimanche 11 février 2024. Ce texte "n'occultera aucun sujet" et abordera "des questions d’immigration, des questions de convergences sociales et des questions d’économie sociale, d’infrastructures aussi essentielles pour l’île", a-t-elle listé. Dans la foulé, le ministre de l'Intérieur et la nouvelle ministre déléguée chargée des Outre-mer préparent le lancement de l'opération Wuambushu 2, nouvelle tentative d'enrayer "la délinquance et l'immigration illégale".
Cette visite ministérielle marque également des annonces telles que :
- La "fin du droit du sol" à Mayotte. Une mesure "forte, nette, radicale." A son arrivée dans le département, Gérald Darmanin a annoncé que l'exécutif intégrerait à un projet de révision constitutionnelle la fin du droit du sol pour les personnes nées à Mayotte. "Il ne sera plus possible de devenir Français si l'on n’est pas soi-même enfant de parents français", a-t-il affirmé. Dans le même objectif de lutter contre l'immigration illégale, le ministre a également promis la fin des visas territorialisés.
- Une opération Wuambushu 2. Le déplacement de Gérald Darmanin et Marie Guévenoux a aussi pour objet de préparer une nouvelle opération "contre la délinquance et l'immigration illégale", dans la continuité de l’opération Wuambushu lancée au printemps. Celle-ci "a donné d’énormes résultats dans la destruction des bourgades, dans la lutte contre l’immigration irrégulière, mais, bien sûr et surtout, contre la délinquance, avec 60 chefs de bandes arrêtés et désormais condamnés et incarcérés", a revendiqué le ministre de l'Intérieur.
- Un "rideau de fer dans l'eau". Dans ce même message, Gérald Darmanin promet également de mettre en place "un 'rideau de fer' dans l'eau qui empêchera le passage des kwassa kwassa et des bateaux", et doit permettre de lutter contre "des filières d'immigration irrégulière venant notamment de l’Afrique des grands lacs". Concrètement, le ministre de l'Intérieur promet "beaucoup plus de moyens d’interception, des nouveaux radars", et assure que les Mahorais verront "très concrètement, dans les prochaines jours, un changement radical". Le Ministre de l'Intérieur et des Outre-mer annonce la fin du titre de séjour territorialisé, dans le cadre de l'adoption du projet de Loi Mayotte, d'ici le mois de juin au plus tard.
Objectif de ces 2 principales mesures : freiner l'appel d'air généré par le droit du sol ou le titre de séjour, sur notre territoire. "On va se battre pour Mayotte [...]. Vous avez mon engagement."
La Ministre déléguée aux Outre-mer sera chargée d'apporter des précisions sur ces mesures législatives dans la future "Loi Mayotte". Elle annonce son retour à Mayotte, d'ici un mois, afin d'aborder d'autres sujets concernant le territoire.
Le cri d'alarme des élus et représentants locaux a donc retenu l'attention du gouvernement. Reste maintenant la traduction de cette attention par des actes concrets. Dès mardi ou mercredi prochain, un document officiel retraçant les points d'engagement de l'État, avec un échéancier prévisionnel, sera adressé à nos représentants locaux.